
Interview d’un amicaliste de l’AEF37
Publié le 07/03/2025
L’AEF37 a souhaité mettre en avant un amicaliste, par le biais d’un interview d’une dizaine de question, Alexandre David.
Il est né le 22 juin 1995 à Bar-Le-Duc.
Il exerce la profession de salarié au sein du Loches AC, depuis le début de saison.
L’AEF lui a posé quelques questions :
1- Ton parcours de joueur
J’ai commencé le foot au FC St-Mihiel (55) dans la région Grand Est, ma région d’origine. J’ai joué de mes 6 ans jusqu’à la saison dernière avant d’emménager à Loches. En séniors, nous avons évolué jusqu’en en Régional 3 pendant plusieurs saisons.
2- Ton parcours d’entraineur/éducateur
Je suis éducateur depuis la saison 2018/2019 dans le même club le FC St-Mihiel, j’ai commencé en étant service civique j’accompagnais les U7 et U9. Puis au fil des années je suis passé par toutes les catégories jeunes jusqu’aux U18 cette saison à Loches. J’ai aussi obtenu mon BMF en 2022.
3- Les raisons pour lesquelles tu es devenu entraineur/éducateur ?
Depuis toujours en tant que joueur même en jeune, j’étais intéressé par le côté tactique des matchs ainsi que le travail collectif qui était très important pour moi. En plus de cela, lors de mon service civique, je me suis rendu compte que j’aimais transmettre ces connaissances aux jeunes pour les faire progresser tout en ayant ce côté fédérateur autour du collectif. Je me suis pris au jeu très rapidement jusqu’à maintenant intégrer en plus le côté compétition. Une de mes principales motivations aujourd’hui est d’essayer avec mes équipes de concilier plaisir, compétition et valeurs humaines c’est un vrai défi dans le football d’aujourd’hui.
4- Quel regard portes-tu sur le football de Haut niveau actuellement ?
Aujourd’hui, le monde professionnel dans sa quête de réussite absolue sportive mais surtout économique a un peu perdu en chemin les belles valeurs du sport et les valeurs collectives. C’est également le cas en amateur mais pour différentes raisons selon moi c’est aussi très lié aux changements dans la société en général, l’individualisme, le refus de l’autorité et la violence en général sont notamment des faits de société que le foot n’arrive pas à gérer et donc subit au quotidien au sein de ses clubs amateurs.
Heureusement tout n’est pas négatif, le football reste néanmoins un facteur très important d’intégration et je pense le seul sport qui s’ouvre réellement à tous, dans un match de foot vous pouvez notamment retrouver des personnes de tout horizon social. Il ne faut pas oublier tout le travail et l’accompagnement effectués auprès des personnes en difficulté sociale, notamment chez les jeunes.
Quel regard portes-tu sur le football dans le 37 ?
Je suis présent ici seulement depuis cette saison, c’est compliqué d’avoir un avis. Il paraît évident que le football dans le département souffre de la situation actuelle du Tours FC, l’agglomération de Tours ne joue
pas son rôle de locomotive. Un club professionnel crée des vocations, cela stimule le football local et malheureusement ce n’est plus le cas aujourd’hui.
5- Quelle est ta philosophie générale sur le football ?
Comme expliqué plus haut, le football doit rester un sport accessible à toutes les catégories de population c’est sa principale force. Aussi ma philosophie est qu’il est possible de concilier plaisir, compétition et valeurs humaines. Sur le terrain, il faut remettre en avant le jeu, les résultats ne sont que la conséquence de nos actions sur le terrain.
6- Quels sont les principes de jeu que tu privilégies ?
Personnellement, je suis très attaché aux principes collectifs, avec le ballon j’apprécie la coordination des déplacements, une progression rapide vers l’avant en trouvant un appui remise puis trouver la profondeur.
Sans ballon, le travail en bloc est important, tout le monde doit être concerné.
7- Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans ta fonction d’entraineur/éducateur ?
Parmi mes expériences les plus difficiles, il y a eu pendant une saison la gestion des parents qui ont parfois dépassé les limites de leur rôle autour du terrain. Sinon, le manque d’implication et le manque d’engagement des joueurs est sûrement devenu la principale problématique des éducateurs amateurs, il faut aujourd’hui un groupe de 25/30 joueurs pour être sûr d’être 14 tous les week-end…
8- Quelles sont, selon toi, les 3 principales qualités d’un éducateur de jeune ?
Pédagogie / savoir transmettre
Passion / donner envie
Méthodologie / se former pour gagner en compétences
9- Si tu avais un message à faire passer aux jeunes générations d’entraineurs/ éducateurs, quel serais t-il ?
C’est compliqué, je me considère toujours comme un jeune éducateur mais je dirais qu’il est important de se concentrer sur le jeu et le respect des valeurs collectives. Aussi important, pas besoin d’hurler pour que les joueurs t’écoutent, si tu donnes envie aux joueurs de t’écouter par la pédagogie,la méthode et surtout la passion cela fonctionne encore mieux surtout avec les petits.